Les preuves de cette identité d’effets entre la respiration et la combustion se déduisent immédiatement de l’expérience. En effet, l’air qui a servi à la respiration ne contient plus, à la sortie du poumon, la même quantité d’oxygène; il renferme non seulement du gaz acide carbonique, mais encore beaucoup plus d’eau qu’il n’en contenait avec l’inspiration. Or, comme l’air vital ne peut se convertir en acide carbonique que par une addition de carbone; qu’il ne peut se convertir en eau que par une addition d’hydrogène; que cette double combinaison ne peut s’opérer sans que l’air vital perde une partie de son calorique spécifique, il en résulte que l’effet de la respiration est d’extraire du sang une portion de carbone et d’hydrogène, et d’y déposer à la place une portion de son calorique spécifique qui, pendant la circulation, se distribue avec leur sang dans toutes les parties de l’économie animale, et entretient cette température à peu près constante qu’on observe dans tous les animaux qui respirent.