Le désir



Notions également traitées dans ce chapitre : Le sujet - Le bonheur - La liberté - Autrui - La société et les échanges

Une image, un texte




Dessin paru sur le le blog de Libération Terreur Graphique, le 16 juin 2016.

Voluptueux de tous les âges et de tous les sexes, c'est à vous seuls que j'offre cet ouvrage: nourrissez-vous de ses principes, ils favorisent vos passions, et ces passions, dont de froids et plats moralistes vous effraient, ne sont que les moyens que la nature emploie pour faire parvenir l'homme aux vues qu'elles a sur lui; n'écoutez que ces passions délicieuses; leur organe est le seul qui doive vous conduire au bonheur.

Femmes lubriques, que la voluptueuse Saint-Ange soit votre modèle; méprisez, à son exemple, tout ce qui contrarie les lois divines du plaisir qui l'enchaînèrent toute sa vie.

Jeunes filles trop longtemps contenues dans les liens absurdes et dangereux d'une vertu fantastique et d'une religion dégoûtante, imitez l'ardente Eugénie; détruisez, foulez aux pieds, avec autant de rapidité qu'elle, tous les préceptes ridicules inculqués par d'imbéciles parents.

Et vous, aimables débauchés, vous qui, depuis votre jeunesse, n'avez plus d'autres freins que vos désirs et d'autres lois que vos caprices, que le cynique Dolmancé vous serve d'exemple; allez aussi loin que lui, si ,comme lui, vous voulez parcourir toutes les routes de fleurs que la lubricité vous prépare; convainquez-vous à son école que ce n'est qu'en étendant la sphère de vos goûts et de ses fantaisies, que ce n'est qu'en sacrifiant tout à la volupté, que le malheureux individu connu sous le nom d'homme, et jeté malgré lui sur ce triste univers, peut réussir à semer quelques roses sur les épines de la vie.

Sade, La philosophie dans le boudoir, 1795.


Problèmes essentiels

  1. Désir et bonheur : Pour être heureux, faut-il chercher à satisfaire tous ses désirs ? Au contraire, n'est-on heureux que si on renonce ou si on est libéré des désirs ?

  2. Désir et liberté : Être libre, est-ce faire ce que l'on désire ? Les désirs sont-ils aliénants ou libérateurs ? Peut-on les maîtriser ? Si oui, comment ?

  3. Le désir et son objet : Notre désir est-il toujours transparent et conscient ? Autrement dit, savons-nous toujours pourquoi nous désirons tel ou tel objet et ce que nous désirons réellement dans ou à travers cet objet ?

  4. Le désir, essence de l'homme : Peut-on définir l'homme par le désir ? Peut-on imaginer un homme sans désirs ?

  5. Désir et morale : Pour agir moralement, faut-il réprimer ses désirs ?

Cours

    Intro. :

Petit exercice : réfléchir aux nuances entre ces termes : Envie - Besoin - Désir - Volonté
Présenter votre travail sous la forme d'un tableau comparatif.
Une petite appli pour réfléchir à ces distinctions.

  1. Pour être heureux faut-il libérer les désirs ou s'en libérer ?

    1. Calliclès : Eloge de l'intempérance.
        Platon s'interroge dans Gorgias sur la question de savoirce qu'est une vie heureuse. Il fait dialoguer son maître, Socrate, avec un sophiste impétueux, Calliclès. Pour celui-ci, pour être heureux, il faut laisser prendre à ses passions tout l'accroissement possible, ne pas chercher à les contrôler, les réfreiner. Le bonheur n'est pas dans la modération, la tempérance. Vivre en cherchant à censurer ses propres désirs, c'est se soumettre au point de vue des autres, de la société. Ils ont évidemment intérêt à ce que l'individu "fort" s'auto-limite, mais ce n'est pas dans son intérêt à lui. Ainsi, il faut avoir le courage de braver les interdits sociaux et moraux, et l'intelligence de savoir comment procéder pour assouvir ses désirs.
        A cette vie qui identifie bonheur, plaisirs et absence de limites dans la satisfaction des désirs, Socrate oppose une vie réglée, conduite sous la direction de la raison. Il ne faut pas se laisser aller à toutes nos tendances, nos impulsions : nous devons contrôler, maîtriser, nos désirs ou nos passions, ne pas vivre perpétuellement dans le sentiment de manque que créent les désirs. Mieux vaut être heureux en menant une vie simple, dans laquelle on se consacre à l'essentiel : chercher à cultiver son esprit, son âme, au lieu de devenir l'esclave de nos désirs, c'est-à-dire de notre corps. Voir ces deux textes, avec en particulier l'image des tonneaux des Danaïdes : Texte 1 - Texte 2

    2. Épicure et l'épicurisme.
        Epicure (341-270 av. J.-C.) est le fondateur d'une école philosophique qui porte son nom, l'épicurisme. De toutes ses oeuvres, ne nous sont parvenus que trois lettres et quelques fragments. Il a construit tout un système philosophique comprenant, une logique, une physique et enfin une éthique (pour plus de détail sur la philosophie épicurienne en général, lire ceci). C'est dans la Lettre à Ménécée qu'il développe les principes de son éthique, qui vise à enseigner comment parvenir au bonheur, ou à fournir ce que l'on pourrait appeler "une méthode du bonheur".
        Pour Epicure, si l'on veut atteindre le bonheur, il faut d'abord identifier et réfléchir sur les maux qui troublent les hommes, les causes principales de leurs malheurs. Or, ce sont : la crainte des dieux, la crainte de la mort, le caractère illimité des désirs et la douleur (physique).
        Pour ce qui est des désirs, Epicure procède à leur classification : pour parvenir à vivre avec nos désirs, il faut les connaître, finement : on ne peut pas parler "des désirs" en général, comme s'ils étaient tous de la même nature, tous forcément bons ou au contraire mauvais. Il faut distinguer ceux qui sont compatibles avec le bonheur et ceux qui le contrarient :
      Il faut se rendre compte que parmi nos désirs les uns sont naturels, les autres vains, et que parmi les premiers il y en a qui sont nécessaires et d’autres qui sont seulement naturels. Parmi les nécessaires, il y en a qui le sont pour le bonheur, d’autres pour la tranquillité du corps, d’autres enfin pour la vie même. Une théorie non erronée de ces désirs sait en effet rapporter toute préférence et toute aversion à la santé du corps et à la tranquillité de l’âme puisque c’est là la perfection même de la vie heureuse. Car tous nos actes visent à écarter de nous la souffrance et la peur. Lorsqu’une fois nous y sommes parvenus, la tempête de l’âme s’apaise, l’être vivant n’ayant plus besoin de s’acheminer vers quelque chose qui lui manque, ni de chercher autre chose pour parfaire le bien-être de l’âme et celui du corps. C’est alors en effet que nous éprouvons le besoin du plaisir quand, par suite de son absence, nous éprouvons de la douleur; mais quand nous ne souffrons pas, nous n’éprouvons plus le besoin du plaisir.
      Epicure, Lettre à Ménécée.

        Le plaisir est "le commencement et la fin de la vie heureuse", et en ce sens on peut dire que l'épicurisme est un hédonisme (voir Lexique), mais c'est un hédonisme modéré : Epicure ne fait pas du tout l'éloge d'une vie déréglée, de débauche, comme nous l'avons vu plus haut chez Calliclès (ou Sade). Il y a une hiérarchie des plaisirs, comme il y a une hiérarchie des désirs et il ne faut pas rechercher les plaisirs à tout prix, ni à tout instant :
      Et c’est pourquoi nous disons que le plaisir est le commencement et la fin de la vie bienheureuse. C’est lui en effet que nous avons reconnu comme le bien principal et conforme à notre nature, c’est de lui que nous partons pour déterminer ce qu’il faut choisir et ce qu’il faut éviter, et c’est à lui que nous avons finalement recours lorsque nous nous servons de la sensation comme d’une règle pour apprécier tout bien qui s’offre. Or, précisément parce que le plaisir est notre bien principal et inné, nous ne cherchons pas tout le plaisir; il y a des cas où nous passons par-dessus beaucoup de plaisirs s’il en résulte pour nous de l’ennui. Et nous jugeons beaucoup de douleurs préférables aux plaisirs lorsque, des souffrances que nous avons endurées pendant longtemps, il résulte pour nous un plaisir plus élevé. Tout plaisir ne doit pas être recherché; pareillement, toute douleur est un mal, mais toute douleur ne doit pas être évitée à tout prix. En tout cas, il convient de décider de tout cela en comparant et en examinant attentivement ce qui est utile et ce qui est nuisible, car nous en usons parfois avec le bien comme s’il était le mal, et avec le mal comme s’il était le bien.

        Au final, l'idéal de vie des épicuriens est un idéal de vie simple. Le bonheur réside dans la sérénité de l'âme et la tranquillité du corps : l'ataraxie et l'aponie (voir Lexique):
      C’est un grand bien, à notre sens, de savoir se suffire à soi-même, non pas qu’il faille toujours vivre de peu, mais afin que, si nous ne possédons pas beaucoup, nous sachions nous contenter de peu, bien convaincus que ceux-là jouissent le plus de l’opulence qui ont le moins besoin d’elle. Tout ce qui est naturel est aisé à se procurer mais tout ce qui est vain est difficile à avoir. Les mets simples nous procurent autant de plaisirs qu’une table somptueuse si toute souffrance causée par le besoin est supprimée. Le pain d’orge et l’eau nous causent un plaisir extrême si le besoin de les prendre se fait vraiment sentir.
        L’habitude, par conséquent, de vivre d’une manière simple et peu coûteuse offre la meilleure garantie d’une bonne santé; elle permet à l’homme d’accomplir aisément les obligations nécessaires de la vie, le rend capable, quand il se trouve de temps en temps devant une table somptueuse, d’en mieux jouir et le met en état de ne pas craindre les coups du sort. Quand donc nous disons que le plaisir est notre but ultime, nous n’entendons pas par là les plaisirs des débauchés ni ceux qui se rattachent à la jouissance matérielle, ainsi que le disent les gens qui ignorent notre doctrine ou qui sont en désaccord avec elle, ou qui l’interprètent dans un mauvais sens. Le plaisir que nous avons en vue est caractérisé par l’absence de souffrances corporelles et de troubles de l’âme. Ce ne sont pas les beuveries et les orgies continuelles, les jouissances des jeunes garçons et des femmes, les poissons et les autres mets qu’offre une table luxueuse, qui engendrent une vie heureuse, mais la raison vigilante qui recherche minutieusement les motifs de ce qu’il faut choisir et de ce qu’il faut éviter et qui rejette les vaines opinions grâce auxquelles le plus grand trouble s’empare des âmes.

    3. Epictète et le stoïcisme :
        Epictète s'inscrit dans la tradition stoïcienne, mais, alors que chez les premiers stoïciens la physique et la logique avait une place tout aussi prépondérante que l'éthique, ici c'est clairement l'éthique qui est au coeur de ses réflexions. L'éthique : c'est-à-dire cette partie de la philosophie qui se préoccupe de chercher à savoir ce qu'est une vie bonne, une vie heureuse, et comment on peut atteindre cet idéal.
        Pour Epictète, une vie bonne est une vie vertueuse, une vie dans laquelle on connaît l'absence de trouble, ou ataraxie en grec. Les stoïciens critiquent volontiers l'épicurisme qui affirme que la finalité de la vie est le plaisir, en feignant de croire qu'il s'agit de faire un éloge d'une vie de débauche. Or, nous avons vu plus haut, que si on peut bien dire de l'épicurisme que c'est un hédonisme, il s'agit d'un hédonisme bien modéré et raisonnable : jamais chez Epicure il n'est question de dire que tous les plaisirs doivent être recherchés, sans sélection ni mesure.
        Mais si les stoïciens caricaturent sans doute les épicuriens, il n'en reste pas moins vrai que les différences entre les deux écoles sont réelles : Le monde d'Epicure est né de la rencontre hasardeuse des atomes, et n'est pas gouverné par les dieux ou une raison supra-naturelle; celui d'Epictète et des autres stoïciens est ordonné, organisé par une Providence : l'ordre naturel est bon, et doit servir de modèle. Vivre bien s'est se conformer à l'ordre du monde.
        Dans ce contexte, nos désirs peuvent être nos ennemis. Il peuvent être une grande source de tourments, et causer notre malheur. Rendre impossible l'atteinte de l'ataraxie. Il faut donc les maîtriser, les soumettre à la raison. Pour ce faire, la règle d'or est de distinguer ce qui dépend de nous et ce qui n'en dépend pas. Il s'agit, comme le dira plus tard Descartes avec des accents stoïciens dans le Discours de la méthode, dans sa "morale provisoire", de chercher plutôt à "changer mes désirs que l'ordre du monde".
      Il y a ce qui dépend de nous, il y a ce qui ne dépend pas de nous. Dépendent de nous l’opinion, le désir, l’aversion, en un mot toutes nos oeuvres propres; ne dépendent pas de nous le corps, la richesse, les témoignages de considération, les hautes charges, en un mot toutes les choses qui ne sont pas nos oeuvres propres. Les choses qui dépendent de nous sont naturellement libres, sans empêchement, sans entrave; celles qui ne dépendent pas de nous sont fragiles, serves, facilement empêchées, propres à autrui. Rappelle-toi donc ceci : si tu prends pour libres les choses naturellement serves, pour propres à toi-même les choses propres à autrui, tu connaîtras l’entrave, l’affliction, le trouble, tu accuseras dieux et hommes; mais si tu prends pour tien seulement ce qui est tien, pour propre à autrui ce qui est, de fait, propre à autrui, personne ne te contraindra jamais ni ne t’empêchera, tu n’adresseras à personne accusation ni reproche, tu ne feras absolument rien contre ton gré, personne ne te nuira; tu n’auras pas d’ennemi; car tu ne souffriras aucun dommage.
      Epictète, Manuel, 1er-2ème siècle.
        Celui qui ne se soucie que de "ce qui dépend de lui" ne peut donc être troublé ou être atteint, par aucune circonstance, et ne peut subir aucun dommage de la part d'autrui, car il n'accorde aucune valeur à ce qui dépend des événements extérieurs. Seules ses pensées, ses représentations ou ses opinions lui appartiennent : elles constituent ce qu'il est. Même mon corps, à strictement parler, n'est pas moi; je ne fais qu'un avec mon esprit. Il est une forteresse imprenable, inatteignable.
        Autres extraits du Manuel :
      Ainsi, devant toute représentation pénible, sois prêt à dire : "Tu n'es qu'une représentation, et nullement ce que tu parais." Ensuite, examine-la bien, approfondis-la, et, pour la sonder, sers-toi des règles que tu as apprises, surtout de la première, qui est de savoir si la chose qui te fait de la peine est du nombre de celles qui dépendent de nous , ou de celles qui n'en dépendent pas; et, si elle est du nombre de celles qui ne sont pas en notre pouvoir, dis-toi sans balancer : "Cela ne me regarde pas".
      Souviens-toi que la fin de tes désirs, c'est d'obtenir ce que tu désires, et que la fin de tes craintes, c'est d'éviter ce que tu crains. Celui qui n'obtient pas ce qu'il désire est malheureux, et celui qui tombe dans ce qu'il craint est misérable. Si tu n'as donc de l'aversion que pour ce qui est contraire à ton véritable bien, et qui dépend de toi, tu ne tomberas jamais dans ce que tu crains. Mais si tu crains la mort, la maladie ou la pauvreté, tu seras misérable. Transporte donc tes craintes, et fais-les tomber des choses qui ne dépendent point de nous, sur celles qui en dépendent; et, pour tes désirs, supprime-les entièrement pour le moment. Car, si tu désires quelqu'une des choses qui ne sont pas en notre pouvoir, tu seras nécessairement malheureux; et, pour les choses qui sont en notre pouvoir, tu n'es pas encore en état de connaître celles qu'il est bon de désirer. En attendant donc que tu le sois, contente-toi de rechercher ou de fuir les choses, mais doucement, toujours avec des réserves, et sans te hâter.
      Ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les choses, mais les opinions qu'ils en ont. Par exemple, la mort n'est point un mal, autrement elle aurait paru telle à Socrate; mais l'opinion qu'on a que la mort est un mal, voilà le mal. Ainsi donc quand nous sommes contrariés, troublés ou peinés, n'en accusons jamais d'autres que nous-mêmes, c'est-à-dire nos propres jugements.
      Il est d'un ignorant de s'en prendre à d'autres de ses malheurs; il est d'un homme qui commence à s'instruire de s'en prendre à lui-même; il est d'un homme complètement instruit de ne s'en prendre ni à un autre ni à lui-même.
        Plus rien ne peut donc atteindre le sage stoïcien, venir troubler sa sérénité. Il conforme ses désirs au monde :
      Ne demande point que les choses arrivent comme tu les désires, mais désire qu'elles arrivent comme elles arrivent, et tu prospéreras toujours.

  2. Désirer est-ce nécessairement souffrir ?

  3.   - Lisez attentivement les deux textes suivants de Schopenhauer et Rousseau :
    1. Rousseau, Malheur à qui n'a plus rien à désirer !
    2. Schopenhauer : Désir et satisfaction.

      - Testez votre compréhension avec cette application :



  4. Connait-on le véritable objet de nos désirs ? Sommes-nous libres de désirer ?

    1. Rappel : Deux références vues précédemment peuvent servir ici :
        - Nous pouvons d'abord nous souvenir de la critique que fait Spinoza du libre-arbitre (voir cours sur la conscience). Il dénonce le fait que nous croyons la plupart du temps désirer librement, mais que cette impression ne provient que de l'ignorance où nous sommes des causes qui déterminent nos désirs.
        - Le texte de Rousseau lu dans la partie II ci-dessus : au final Rousseau y affirme que le véritable objet du désir, c'est le désir lui-même : on désire désirer !

    2. René Girard et la théorie du désir mimétique développée dans Mensonge romantique et vérité romanesque (1961) : Voir ce texte et cette page.

    3. Désirs et société de consommation :

  5. Le désir, essence de l'homme

    1. Spinoza : "Le désir est l'essence même de l'homme, en tant qu'elle est conçue comme déterminée, par une quelconque affection d'elle-même, à faire quelque chose." (L’Éthique, III, Définitions des sentiments, I)

    2. Sartre : Le désir révèle le manque d'être fondamental de l'homme, il est désir d'être. Pour en savoir plus : écouter cette émission.

Complément :

Vocabulaire

Les mots en gras sont définis dans la partie Lexique du site

Désir/Besoin/Volonté - Ataraxie - Aliénation - Tempérance/Intempérance - Erreur/Illusion - Cristallisation - Désir mimétique

Faites le point !

Pour contrôler que vous avez bien assimilé tout ça, voici un petit Quiz !

A lire

Philo

- Épicure, Lettre à Ménécée.
- Epictète, Manuel.
- Descartes, Les Passions de l'âme.
- Spinoza, Éthique, Partie III.
- René Girard, Mensonge romantique et vérité romanesque.

Littérature

Les références ne manquent pas évidemment !... Voici quelques références parmi de multiples autres possibles !

- Molière, Don Juan.
- Stendhal, Le rouge et le noir.
- Flaubert, Madame Bovary.
- Proust, "Un amour de Swann" dans Du côté de chez Swann.
- Aldous Huxley, Le meilleur des mondes.
- Michel Houellebecq, Les particules élémentaires.

Exemples de sujets

Dernière mise à jour : 25/03/2020